« L’enfant de moins de trois ans est fragile, il est important de lui laisser prendre son temps. Le doudou fait partie de ces petits objets qui servent de point d’appui pour grandir » . Au vu de cette citation, nous comprenons qu’il est primordial de réfléchir en équipe à la place accordée au doudou au sein de la structure d’accueil. Il est important que l’enfant puisse s’en saisir dès qu’il en ressent le besoin, préservant ainsi sa sécurité affective.
À la suite d’un constat personnel, j’ai proposé à mon équipe de remplacer le panier à doudous par une pochette à doudous, déjà présente dans le couloir mais non utilisée. En effet, pour des questions d’hygiène et de respect de l’individualité de l’enfant (senteurs propres et rassurantes) cette solution me paraissait plus adaptée et plus respectueuse de chacun. Après sa remise en service et son bon investissement par les enfants, je suis allée plus loin dans mon idée en suggérant à mon équipe de la placer à l’intérieur de la salle de vie, au plus près des besoins des enfants. L'idée a été retenue et mise en place quelques temps plus tard.
Pour éviter que les enfants ne s’enferment dans une dépendance et pour les amener à leur rythme vers la socialisation et donc l‘autonomie, certaines règles sont mises en place et expliquées au groupe par l’éducatrice de la section. Le fait de poser le doudou permet notamment aux enfants de gagner en liberté et en espace de mouvement lors de la collation et des activités mais également de se tourner vers leurs pairs.
Dans le cas de cette situation, pour Corentin, cela revient au rôle du professionnel de repérer les moments propices à évoluer. Ainsi l’observation se positionne comme un outil éducatif inévitable. La prise en charge individuelle, l’observation, l’attention constante permet à l’éducateur de jeunes enfants de voir les évolutions propres à chaque enfant et d’ainsi adapter ses pratiques et son accompagnement.