Pour FREUD, le jeu relève d’une activité psychique à valeur défensive puisque c’est en observant son petit-fils de dix mois, jouant avec une ficelle au bout de laquelle était attachée une bobine, FREUD comprend comment cette action de va et vient que son petit-fils a verbalisé « fort (partir) da ! (voilà) » est venu compenser symboliquement le départ de sa mère. De ce fait, l’enfant est devenu capable d’accepter la séparation d’avec sa mère à partir du moment où il a pu l’évoquer à travers son jeu.
Pour WINNICOTT, pour faire face à la tension que peut provoquer la réalité, l’enfant met en place une « zone intermédiaire d’expérience » L’enfant va se saisir du jeu pour échanger des informations extérieures sans être atteint de façon directe. Cette zone de « transit » permet alors au jeu de toujours se situer entre deux positions : entre réel et imaginaire, entre repère et découverte, entre règle et liberté.
Au vu de tout ce qui se joue pour l’enfant, il me paraît évident, que le jeu représente l’activité principale pour développer des capacités nécessaires à devenir autonome. J’ai constaté que faire le choix de l’activité libre permet à l’enfant, d’organiser son jeu lui-même et le rendre désirant « agir » dans les situations qui lui sont proposés.
Organiser et aménager le lieu revient à promouvoir des valeurs pour cette activité. Cette démarche me semble alors respecter l’enfant dans ses choix et lui donne l’occasion d’être acteur de son développement.
L’espace doit alors présenter pour l’enfant, des qualités sensorielles (toucher, manipuler, acoustiques…) motrices (courir, sauter…) symboliques et relationnelles (se cacher, voir l’autre, s’exprimer, être entendu…) parce que chacun d’eux participent pleinement à l’évolution de la personnalité et au bon équilibre.