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Educateur de jeunes enfants

L’éducateur de jeunes enfants favorise le développement et l’épanouissement des enfants de moins de 7 ans. Il intervient principalement dans les lieux de garde collectifs et toutes les structures d’accueil de la petite enfance.

Etude de cas clinique

Etude de cas clinique J’ai effectué mon stage long à responsabilité dans un service de l’Aide Sociale à l’Enfance du Conseil général de la Haute-Vienne. Les éducateurs travaillant pour ce service ont pour mission de mettre en place et de suivre l’exercice d’actions éducatives en milieu ouvert. Les mesures peuvent être d’origine administrative. Dans ce cas les mesures sont dites préventives. C’est un parent ou le tuteur légal de l’enfant qui demande aux services sociaux du département l’intervention d’un éducateur. Les mesures peuvent avoir également une origine judiciaire. C’est le magistrat qui par un jugement, au titre de l’article 375 du code civil, ordonne la mise en place d’une mesure dite d’AEMO judiciaire quand “la santé, la sécurité, la moralité d’un mineur sont en danger, ou si les conditions de son éducation sont gravement compromises”. Dans les ceux cas il s’agit d’apporter une aide et un soutien à la famille et à l’enfant pour que leurs conditions de vie évoluent au point que le risque de danger (ou le danger avéré) diminue voire disparaisse. C’est dans le cadre d’une mesure d’AEMO judiciaire que j’ai rencontré la famille Julien Jonas que j’ai décidé d’évoquer dans cet écrit. Les noms évoqués dans ce travail sont fictifs, dans le but de préserver le secret professionnel. En revanche la situation est bien réelle.

L’objectif de la mesure d’AEMO fixé par le juge des enfants dans cette situation est d’accompagner mère et fils dans l’aménagement de leur relation. Madame Jonas et Julien ont été séparés pendant plusieurs années. L’éducateur dans cette situation a le statut de tiers dans la relation mère / fils. Il intervient à la fois à destination de Julien et de madame Jonas. Le travail que j’ai réalisé avec cette famille m’a permis de mettre en place une démarche d’analyse et de compréhension au cours de laquelle j’ai du questionner mes évidences, chercher à mettre du sens là où a priori je n’en mettais pas, vérifier les hypothèses que j’élaborais, confronter ma perception de la situation avec les sujets et les professionnels, différer mes conclusions ... Tout un travail d’identification et de mise en pratique d’une posture professionnelle. Lorsque je ressortais des entretiens avec madame Jonas j’étais épuisé. Nous l’avons vu madame Jonas élaborais des modes de défense en comblant les blancs dans la discussion ou bien en déversant un flot continu de parole qu’il fallait écouter, canaliser et faire progresser. Une démarche qui m’a demandé beaucoup d’efforts d’attention. L’étude clinique de cette situation m’a permis quant à elle de prendre de la distance par rapport à ce que j’ai fait ou non pendant mon stage dans cette situation. Cette démarche de description et d’analyse d’une situation me semble incontounable à faire pour chaque situation professionnelle que je rencontrerai dans l’exercice du métier d’éducateur.
Catégorie: Travaux U.F. Educateur spécialisé
Type de fichier: application/pdf
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Analyse situation éducative
Rôle de l’éducateur dans l’accompagnement éducatif de groupe de jeunes impliqués dans un projet : Il va évoluer et différer tout au long de la dynamique de groupe et selon les groupes. L’éducateur est le « garant » du projet, il représente le catalyseur, le médiateur du groupe, il est un repère pour les jeunes. Il aide à la construction et à la réalisation du projet en proposant son soutien moral, méthodologique et logistique, son savoir faire, ses observations, son recul. L’éducateur à au préalable le pouvoir réel que les jeunes lui accordent par son statut, son expérience et ses compétences. Il doit avoir conscience de ce pouvoir pour progressivement amener les jeunes à le partager et à mieux se découvrir (être capable de….). Il ne doit pas se reposer simplement sur la relation affective, il doit être en capacité de prendre du recul et d’agir pour le bien être du jeune et du groupe.
L'instabilité, trouble du comportement et de la personnalité
Il existe normalement une certaine instabilité chez l'enfant dans les premières années de sa vie, souvent à partir de l'âge de la marche. Elle accompagne ce besoin de l'enfant d'explorer le monde qui l'entoure mais aussi de découvrir son propre corps et ses multiples possibilités. Cette instabilité "physiologique" se prolonge en général jusqu'à 4 ans, voire plus. Si une certaine instabilité est physiologique chez les jeunes enfants qui ont un besoin naturel de bouger et ne soutiennent également pas leur attention de façon prolongée, l'instabilité psychomotrice, quant à elle, est connue depuis les premières décennies comme l'un des motifs de consultation les plus fréquents en psychiatrie de l'enfant. Tantôt la demande vient de la famille, en particulier chez les enfants d’âge préscolaire, tantôt de l’enseignant qui pousse souvent les parents à consulter, en centrant alors souvent ces remarques sur l’instabilité de l’attention plus que du comportement. D’emblée se révèle par ces plaintes la double polarité de l’instabilité : le pôle moteur et le pôle des capacités d’attention.
La contenance d’un cadre
J’ai pu remarquer au cours de ce stage que ces jeunes s’expriment souvent par des actes violents et agressifs envers eux-mêmes et envers les autres. Selon l’équipe pluridisciplinaire ces jeunes exprimeraient une souffrance intérieure, un mal être qu’ils n’arriveraient pas à exprimer par la parole, ils seraient en mal de repères, dans l’incapacité de maîtriser, de comprendre des comportements qui pourtant leur appartiennent. Tout au long de mon stage, les situations de ces enfants m’auront montré un phénomène constant de répétition dans leurs actes au quotidien. Des répétitions qu’il fallait essayer de décoder et de comprendre pour les accompagner. N’étaient-elles pas pour certaines, le résultat de possibles traumatismes, de carences affectives et éducatives, d’échecs successifs, dans leur jeune existence?
Le concept d’évaluation : une démarche en quête de sens.

Le concept d’évaluation : une démarche en quête de sens. « L’évaluation est une démarche opérationnelle : elle aboutit à un projet d’intervention, c’est un outil pour mieux travailler. » Charles de Robertis Evaluer signifie « porter un jugement sur quelque chose par référence à sa valeur supposée ou réelle. » La définition du Conseil scientifique de l’évaluation permet de mieux cerner cette démarche dans le travail social : l’évaluation serait « une activité de rassemblement, d’analyse et d’interprétation de l’information concernant la mise en œuvre et l’impact des mesures visant à agir sur une situation sociale ainsi que la préparation de mesures nouvelles». Pour Jacques Ladsous , ce serait « une estimation de la valeur, du nombre et de l’importance ou de la grandeur des choses. ». Elle repose sur des procédures de quantification de type approximatif qui s’appliquent à des phénomènes difficiles à cerner. En outre, l’évaluation n’est ni une science ni une procédure standardisée ; il s’agit d’une démarche qui est toujours en devenir, qui se construit en même temps que s’élaborent les outils qu’elle utilise, suivant des procédures programmées permettant in fine d’apprécier l’efficacité d’une action. La démarche évaluative se caractérise par des temps d’intervention spécifiques, tant au niveau global (ex-ante, concomitante, ex-post, …) qu’individuel (évaluation dynamique, clinique, étiologique, …). Elle cherche à identifier, mesurer et confronter. Alain Dumez dit d’ailleurs que cela «situe curieusement [l’évaluation] comme une vérification pertinente des objectifs construits et toujours à reconstruire». Elle prend différentes formes (grilles d’évaluation) et utilise une méthode spécifique à chaque objet étudié (méthodes « PASS », « DELPHI », « FAVARD » pour n’en citer que quelque unes). Evaluer, c’est donc mesurer. La question de la « mesure » est posée : qui et quoi ? Cherche-t-on du quantitatif ou du qualitatif ? Dans les années 70, on s’interrogeait de savoir si la nature même du travail social (schématiquement représentée par bien être et affectif) était évaluable. En 1986, le G.R.E.P mentionnait déjà la dualité de la question de l’évaluation en l’évoquant comme technique miraculeuse parée de toutes les vertus ou au contraire une volonté publique de tout contrôler totalitairement que l’on aurait chargé de tous les maux. Il préconisait face à ce dilemme d’éclaircir sa signification sur un plan épistémologique. Au milieu des années 80, le législateur à ainsi introduit l’évaluation de l’action sociale dans les textes par le biais de la loi particulière de 1986 . Cette loi a été parmi les premiers textes législatifs à introduire la notion et l’exigence de l’évaluation en travail social. L’actuelle loi du 30 juin 1975 présente d’évidentes faiblesses en matière d’évaluation de la qualité. Sa refondation devrait maintenant « obliger » les institutions à généraliser les démarches évaluatives grâce à l’établissement d’un référentiel de bonnes pratiques et émet la proposition d’obligation d’évaluation de la Qualité des prestations dispensées comme condition à la continuité de la labélisation des établissements. « Une démarche évaluative doit pouvoir répondre à deux niveaux : elle doit d’une part permettre de voir si les moyens mis en œuvre servent bien les objectifs que l’on s’est donné. Elle doit aussi apporter des éléments qui permettent d’apprécier si l’objet est pertinent au regard de la finalité. » nous dit encore Alain Dumez. N’ayant pas acquis suffisamment de légitimité scientifique face aux méthodes qu’elle emploie, l’évaluation est d’abord apparue comme un élément stratégique dans l’appréciation des interventions publiques, le bilan financier d’une action sociale constituant le mode essentiel de reconnaissance de l’intervention sociale. On essaie ainsi de mesurer dans quelles conditions une politique est une contribution au changement social, avec quel coût et avec quelles marges. Le financement du social étant pris en charge dans une large mesure par la collectivité, l’évaluation apparaît alors de plus en plus, sinon comme une exigence morale, du moins comme la contrepartie d’une meilleure utilisation des moyens qui sont consentis par les pouvoirs publiques locaux. Les caractéristiques du commanditaire sont donc devenues une des composantes du processus d’évaluation, de sorte que toute démarche d’évaluation est d’abord fonction de la commande, des outils méthodologiques qu’elle emploie et de la pédagogie qui les accompagne. A ce stade, elle allie intérêts publiques et intérêts institutionnels. La mise en œuvre d’une action d’évaluation participe également à la reformulation de la légitimité de l’intervention sociale : elle interroge les pratiques sociales des acteurs et les logiques des institutions. Face aux enjeux émergeants (en terme de qualité) des prestations tant aux niveaux législatif que concurrentiel, les associations devront se préparer à répondre à ces « nouveaux besoins » et à s’interroger sur leurs performances sociales. Pour le sociologue Maurice Tachon , chacun doit aujourd’hui s’accorder sur l’importance et la nécessité d’une évaluation. Cependant, elle pose depuis près de trente ans autant la question de la place du travailleur social que celle de l’usager.

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