Je monte immédiatement dans la chambre de Clara. La porte est ouverte, je rentre. Clara, assise contre son lit, pleure à gros sanglots. Elle porte un pantalon léger, de style africain, et un débardeur. Elizabeth, une jeune du foyer dont Clara est très proche, est assise sur le lit. Clara m’explique que son passeport n’est plus dans son classeur.
Elle pleure et parle en même temps, brasse des papiers, les prends, les jette à travers sa chambre. Celle-ci est en grand désordre : il y a des cartons et des valises éparpillés dans toute sa chambre, ainsi que des tas de vêtements ou d’autres affaires, car Clara prépare son déménagement qui aura lieu le lendemain.
En discutant de cette situation avec plusieurs personnes de mon entourage, je me suis aperçue que je la relatais toujours avec une certaine émotion.
Je me suis alors focalisée sur ce que j’ai éprouvé sur cette situation et me suis rendue compte que j’avais fuit mes émotions lors de cette situation. Je me souviens d’une gêne assez importante. Je crois que deux choses me préoccupaient et m’ont rendue mal à l’aise :
- y’avait il assez de distance entre Clara et moi ? Si non, pourquoi et avec quelle utilité ?
- comment aider quand l’émotion nous « rattrape » ?