Nous tirons de notre expérience que les actes de violence posés par les adolescents que nous accompagnons au quotidien, les amènent à être en rupture avec les autres mais aussi avec les institutions dont ils sont exclus.
Nous allons tout d’abord donner deux définitions concernant le mot « rupture », trouvées dans le dictionnaire « Le petit Robert » :
La rupture : Fait de casser, de rompre sous l’effet d’un choc, cessation brute, opposition entre des choses qui se suivent, fait d’interrompre des relations.
En rupture avec : en opposition affirmée, annulation d’un engagement, séparation plus ou moins brusque de personnes.
On peut donc dire que lorsque l’on évoque la rupture, cela fait écho à des liens qui sont rompus. Or, qu’est ce que le lien ?
Ce ciment, que l’on appelle souvent « lien social » et qui produit de la solidarité entre les membres d’une société, ne naît pas spontanément.
Il est le résultat de ce qu’on appelle l’intégration qui peut être définie comme le processus qui permet aux membres d’une société de se reconnaître comme équipiers d’un même bateau, si l’on peut faire cette comparaison, c'est-à-dire solidaires les uns des autres, ayant chacun vis-à-vis des autres des obligations mais aussi des droits.
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La famille est pour l’enfant puis l’adolescent le lieu premier de structuration personnelle et d’apprentissage relationnel. La relation articule communication verbale et échanges affectifs ; elle se développe dans des dimensions de partage, d’accord, de confrontation, voire de conflit.
Celui-ci nécessite un minimum de liens et en soi, il est structurant. Il apporte du sens, signifie que le rapport social existe bien entre les personnes, puisqu’il suppose le maintien de la croyance de chacun en la valeur et la capacité d’adaptation et d’évolution du partenaire.
L’enfant, puis l’adolescent, devient capable de se percevoir en tant que « je », de vouloir ou ne pas vouloir. Il accède ainsi à la subjectivité et à l’identité.
La rupture doit se concevoir comme l’interruption, l’impossibilité d’établir ou de maintenir des liens. Un jeune en rupture avec sa famille est dès lors caractérisé par ses difficultés relationnelles, quel que soit son habitat, en famille ou indépendant. En effet, la rupture n’est pas assimilable à la distanciation géographique : il peut y avoir résidence séparée du jeune et de ses parents sans qu’il y’ait rupture, et la cohabitation ne signifie pas pour autant absence de rupture.
Catégorie: | Travaux U.F. Educateur spécialisé |
Type de fichier: | application/pdf |
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