L'infirmité motrice cérébrale est une pathologie qui n'évolue pas au fil du temps, et liée à des événements périnataux (autour de la naissance), jusqu'à l'âge de deux ans. L'IMC peut être dû à un problème anténatal (avant la naissance), comme un accident vasculaire cérébral ou une malformation du cerveau lié à une infection du fœtus par des bactéries. Elle peut également être due à un problème néonatal (au moment de la naissance), tel qu'une grande prématurité, un accouchement difficile ou une strangulation donc une mauvaise oxygénation du cerveau, cette cause est d'ailleurs responsable de 35% des IMC. Enfin elle peut également être dû à des raisons postnatales (après la naissance), tel que des séquelles de méningite, un traumatisme sur un cerveau pas encore formé ou une tumeur. L'ouvrage, L'IMC le guide pratique nous présente une statistique qui démontre l'importance de cette pathologie « En France, l'IMC touche 1500 nouveaux nés (2,55 naissances pour 1000) chaque année et concerne aujourd'hui près de 100000 personnes. » p8.
L'infirmité motrice cérébrale se manifeste par de très différents symptômes. En effet, suivant la forme, la gravité de l'infirmité, et la zone du cerveau atteinte, l'IMC est plus ou moins lourde à accompagner.
Grâce à ce travail d'identification des pratiques professionnelles, je peux maintenant mettre du sens sur les outils, techniques, et moyens mis en œuvre par les professionnels en faveur de la construction de l'individu, de la favorisation de son activité, et son épanouissement. Tout ce travail de compréhension du sens des actions des équipes éducatives, ma permit de mieux interpréter le travail des professionnelles. Personnellement, je me sens par exemple plus à l'aise pour expliquer le travail réalisé au sein de l'établissement, pour traduire les actions vers le grand public, qui connaît mal cette population que l'on rencontre peu.
Après ce travail de fond, je pense personnellement, que l'accompagnement donné aux personnes IMC au sein de cet établissement est bénéfique à l'épanouissement du résident mais que cela peut à tout instant être mis en difficulté. L'équilibre du bon accompagnement, est tenu à bout de bras par les équipes et les moyens que leur donnent l'institution et ses responsables. Pour le moment, l'accompagnement effectué est de qualité grâce aux moyens de l'institution, mais les équipes doivent sentir que cet accompagnement n'est pas figé, qu'il est en perpétuel danger. Les professionnels, dans leur rôle d'accompagnant doivent au maximum répondre de leurs pratiques et montrer à l'institution que les aides données par les professionnels se font grâce aux moyens mis en place par la structure, que les actions menées ne pourraient pas l'être sans l'appui de la structure.