INTRODUCTION Employée dans une association d’Aide Familiale à Domicile depuis un an et demi, j’ai obtenu successivement un poste d’aide ménagère puis un poste de travailleuse familiale. Ce travail me permettait d’acquérir une expérience professionnelle non négligeable dans le domaine du social. Cependant, les tâches dont je m’acquitte ne sont pas en adéquation avec mes ambitions professionnelles. C’est pourquoi, en accord avec ma directrice, j’ai repris la formation de conseillère en Economie Sociale et Familiale. Dans le cadre de ma formation, j’ai eu la possibilité d’effectuer mon stage de 8 semaines au sein d’une structure appartenant à l’association « E D ». Ce mouvement né du combat d’un homme n’a cessé de prendre de l’ampleur et de se structurer en s’efforçant de toujours respecter sa devise : « Servir premier le plus souffrant ». Force est de constater que la personnalité de l’Abbé Pierre constitue aujourd’hui encore, les fondements essentiels de la notoriété du mouvement d’E. La Maisonnée « S B », une des quatre structures du mouvement d’E D est un foyer d’accueil d’urgence pouvant accueillir des femmes seules avec ou sans enfants. Cette structure se veut un lieu de rencontre, d’échange qui permet de créer de fortes relations avec les personnes dans le besoin, de créer un sens à leur existence. Son équipe se compose de Conseillères en Economie Sociale et Familiale. Celles-ci interviennent dans des domaines diversifiés. Au nombre de deux, elles s’acquittent de leurs missions spécifiques. Ainsi, j’ai pu m’apercevoir de l’étendu de leurs compétences et de leur polyvalence. Dans une première partie, je présenterai l’association « E D » et son contexte socio-économique pour mieux comprendre le fonctionnement de la Maisonnée « S B ». Ensuite, j’analyserai le travail de mon maître de stage en tant que conseillère sociale Fonds Solidarité Logement Aide à l’Installation : missions et actions. Dans ma dernière partie, je décrierai plus précisément mon implication personnelle sur le lieu de stage et ceci dans le cadre d’un accompagnement social individuel. Première partie : LA MAISONNEE « S B » I/ CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE Pour comprendre la nécessité d’un accueil d’urgence dans le D, il semble utile de connaître l’environnement socio-économique dans lequel il évolue. Le D, au même titre que la région N P, connaît depuis plusieurs années des difficultés liées au vieillissement de sa population et aux mutations des grands secteurs économiques traditionnels. A/ Caractéristiques démographiques : Le dépeuplement du D La population du D a diminué de 0,7% entre 1990 et 1995 alors qu’elle a augmenté de 1,1% dans le département du NORD.(Source CEJE 1996) En 1999, le D comptait 217015 habitants.(source CLI 1999) Le vieillissement progressif de la population laisse prévoir à terme une diminution de la population. En effet, le pourcentage des 0-19 ans est légèrement inférieur à celui de la région ; Le pourcentage des 20-39 ans est parmi les plus faible de la région alors que le pourcentage des 60-74 ans est parmi les plus élevés. La part des 40-59 ans correspondant aux actifs d’âge moyen est en forte baisse, ce qui correspond vraisemblablement à une émigration liée à la disparition des emplois miniers et sidérurgiques. B/ Caractéristiques économiques 1) Le déclin industriel minier Le D s’inscrit dans une zone semi-rurale qui a gardé les stigmates d’une époque minière aujourd’hui révolue : Présence de nombreux corons et terrils. 2) Le déclin du secteur secondaire La reconversion industrielle dans le D s’est effectuée autour de la création d’une véritable filière automobile avec l’exemple le plus probant qu’est l’usine RENAULT. L’émergence de l’industrie automobile a permis dans un premier temps de limiter le nombre de demandeurs d’emploi. Car, aujourd’hui nous observons une diminution de la demande d’emploi dans l’automobile. Au même titre, le secteur métallurgique, avec comme exemple l’entreprise ARBEL connue et reconnue par le passé pour ses embauches est en difficulté. 3) Les conséquences d’une époque révolue En dépit des efforts de reconversion, le taux moyen de chômage dans la circonscription est en progression régulière. Fin 1998, le secteur de Douai comptait 17382 demandeurs d’emploi soit 18%. Parmi eux, 44,5% sont des demandeurs d’emploi de longue durée.(CLI 1999) Globalement les statistiques du chômage demeurent parmi les plus mauvaises de la région. Le taux de chômage du D étant supérieur à celui du département (+2,3 points en 1998). Parallèlement, le pourcentage de demandeurs d’emploi de longue durée du D est également supérieur à celui du département et connaît une augmentation de 6 points entre 1996 et 1998. Sur l’ensemble des demandeurs d’emploi , 6021 sont bénéficiaires du R.M.I fin 1998. Ainsi, on observe que l’augmentation régulière du nombre de demandeurs d’emploi et de bénéficiaires du R.M.I des dernières années est liée au recul de l’emploi industriel. D’autre part, les offres d’emploi sont de plus en plus qualifiées alors que le nombre de demandeurs d’emploi non qualifiés est de plus en plus important. D’ou le développement massif des emplois précaires.
Catégorie: | Rapport de stage Conseiller en économie sociale et familiale |
Type de fichier: | application/pdf |
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