LeSocial Emploi Prepa Doc Formateque

Conseiller en économie sociale et familiale

Le conseiller en économie sociale et familiale (CESF) a pour objectif d'aider les adultes à résoudre leurs problèmes de vie quotidienne. Individuelle et collective, son action passe par l'information, le conseil et la formation.

Les actions collectives et l'insertion sociale

Les actions collectives et l'insertion sociale Aujourd'hui, les actions collectives prennent toute leur légitimité en raison de la déstabilisation du travail social dans un contexte social et économique en mutation. Comme le souligne Robert CASTEL, « si le travail social est aujourd’hui déstabilisé, c’est qu’il est confronté à de nouvelles populations dont le profil diffère de celui de la clientèle à partir duquel il s’est constitué ». De nos jour, le travail social doit s'adapter à l'apparition et l'installation d'un chômage de masse et à des situations sociales de plus en plus complexes subies par des personnes ayant un cumul de difficultés. C'est en cela que le travail social, jusque là individualisé va se tourner vers l'intervention sociale collective. Depuis quelques années, de nombreuses formations de travailleurs sociaux ont engagé des réformes pour laisser place à l'Intervention sociale d’intérêt collectif (ISIC) dans leurs programmes. En 2004, la formation des Assistants de service social marque le premier pas vers la reconnaissance de l'intervention sociale collective dans les pratiques sociales en introduisant la parité entre l'intervention individuelle et collective, suivie par d'autres, notamment celle des CESF en 2009. Les travailleurs sociaux sont aujourd'hui outillés pour élargir l'intervention sociale au collectif. Les actions collectives répondent aussi aux incitations politiques sur la participation active des personnes en situations de pauvreté et d'exclusion annoncées notamment par les lois du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale, du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et de chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées et celle de 2008 généralisant le RSA qui a érigé la participation en une obligation légale. Dans un contexte d'économie budgétaire qui vise une logique de résultats à moindre coût, les actions collectives permettent une meilleure visibilité de leur intervention auprès des publics. Elles sont plus souvent communicables que l'intervention individuelle en s'évaluant de manière plus quantitative à l'inverse de ces dernières qui restent souvent dans l'ombre pour raison déontologique ou éthique et qui se mesure de manière plus qualitative. Ce constat fait naître en moi l'interrogation suivante : quel est le rôle des actions collectives dans l'insertion sociale des bénéficiaires du RSA ? Pour répondre à cette question, j'ai alterné les recherches théoriques et de terrain. En première partie, je me suis attachée à rendre compte de mon questionnement en restituant les résultats de ces recherches. Dans une seconde partie, je démontrerai comment les résultats de mes recherches m'ont amené à soulever une problématique et une hypothèse. La réalisation de ce mémoire m'a amenée à sortir du champs traditionnel de l'accompagnement individuel, qui était jusque là la seule pratique à laquelle j'ai pu assister, et à approfondir le travail social avec les groupes. La découverte de cette pratique professionnelle m'a sensibilisée sur l’intérêt que pouvait avoir le groupe sur l'usager et m'a donnée envie de mettre en oeuvre du collectif dans ma future vie professionnelle. En rencontrant et en étudiant les familles monoparentales, je me suis rendue compte à quel point la pauvreté et être bénéficiaire du RSA pouvaient avoir une incidence sur la condition de vie et surtout sur l' état psychologique. Malheureusement, le dispositif qui se veut de lutter contre la pauvreté et inciter les personnes à accéder à un emploi peut être dans certains cas impuissant face au nombre de difficultés qui peuvent s'accumuler chez certaines familles. C'est aussi dans ce cas là que l'accompagnement social collectif prend tout son sens et peut devenir une solution complémentaire pour faciliter l'insertion professionnelle mais avant tout sociale de ce public et des autres. L'isolement qui caractérise certaines familles et qui empêche toutes démarches ne peut être solutionné par un unique accompagnement individuel. Ce sont les actions collectives et plus particulièrement les autres (membres du groupe) qui vont apporter à la mère de famille monoparentale de quoi s'armer et affronter ses difficultés.
Catégorie: Mémoire Conseiller en économie sociale et familiale
Type de fichier: application/pdf
Historique du document: 0
Licence

Chacun des éléments constituant le site SocioDoc.fr sont protégés par le droit d'auteur. Il est donc strictement interdit d'utiliser, reproduire ou représenter même partiellement, modifier, adapter, traduire, ou distribuer l'un quelconque des éléments.

En cochant la case ci-dessous, j'accepte les conditions générales d'utilisation de SocioDoc.fr.

Accepter le terme et la condition

Documents associés

Comment une information personnalisée peut venir soutenir une politique de réinsertion professionnelle et sociale ?

Dans le cadre de ma formation de conseillère en économie social et familiale et de la réalisation de mes stages pratiques, j’ai convenu de poser mon regard sur le public des familles monoparentales, régulièrement rencontrées dans les institutions et structures. Ce public a suscité mon intérêt tout au long de ma formation car ces situations de monoparentalité sont de plus en plus visibles et sont le reflet d’une évolution de la famille. La définition la plus proche de mon point de vu s’orient e vers celle de l’Insee soit : « Une famille monoparentale comprend un parent isolé et un ou plusieurs enfants célibataires (n'ayant pas d'enfant)1»

On comptait 680 000 familles monoparentales en 1962, 1,5 million en 1999, pour arriver à environ 2 millions aujourd’hui. Soit une progression de plus de 50 % en une cinquantaine d’années. La première question que j’ai formulé est : « Quelles sont les réelles difficultés et les conséquences que doivent surmonter les familles monoparentales? »

La sensibilité des familles monoparentales à la pauvreté est d’autant plus forte que la situation de parent seul génère des surcoûts. Les dépenses liées au logement pèsent particulièrement lourd dans le budget des familles ainsi que les modes de garde (Herpin & Olier, 1998), et cela même si les transferts sociaux réduisent fortement la pauvreté économique de celles-ci.

EP- Action de sensibilisation à l'hygiène auprès des usagers d'un CADA
Fuir pour survivre, telle est la quête des demandeurs d’asile. J’ai souhaité aller à la rencontre des demandeurs d’asile car c’est un public que je ne connaissais pas du tout et auprès duquel j’avais envie de travailler. Il s’agit de populations fragilisées par l’exil et pour lesquelles l’accompagnement au quotidien est primordial. J’ai effectué mes trois périodes de stages au sein du CADA d’O. géré par l’association AFTAM. L’hébergement en CADA vise à répondre aux besoins spécifiques des personnes en situation de demande d’asile. Cet accueil permet un accompagnement social adapté et un suivi de la procédure administrative. La devise de l’AFTAM « donner les moyens de l’autonomie, meilleure chemin vers l’insertion »implique que ces centres jouent un rôle important dans la socialisation et l’accès à l’autonomie des personnes accueillies. La préparation à la sortie se fait dès l’admission car l’hébergement est transitoire et donc temporaire . Le CADA est un lieu d’acquisition des règles de vie quotidienne : gérer un budget, organiser la vie familiale, s’approprier l’hygiène domestique. La finalité du séjour est l’acquisition de l’autonomie. En pratique cette mission est parfois difficile à mettre en œuvre car elle suppose une participation active et une volonté des usagers d’être accompagnés.
Le demandeur d’asile afghan : malgré l’incertitude de l’avenir, un processus d’intégration est-il possible ?
Dans le cadre du BTS ESF, j’ai effectué un stage dans un accueil de jour, plus particulièrement un ESI, Espace Solidarité Insertion, dont les missions premières, sans conditions, sont d’accueillir, écouter et orienter des personnes en situation de précarité. C’est au cours de ce stage, que j’ai rencontré les Afghans pour la première fois. L’observation initiale que j’ai faite est celle d’une opposition entre deux populations. Des jeunes hommes en bonne santé côtoient un public habituel de sans domicile fixe ne prenant pas soin d’eux. Mon premier questionnement du moment concernait les raisons de leur présence dans ce centre et la caractéristique de leur accompagnement par les travailleurs sociaux. Par rapport à mon lieu de stage, et à l’objectif du BTS, la réflexion est restée en suspens. Cette troisième année est l’occasion, dans le cadre du mémoire, de revenir sur ce questionnement et de m’intéresser à cette population, avec la volonté de développer une expertise en la matière. C’est dans ce sens que je suis retourné dans cet accueil de jour afin d’obtenir des réponses. Je me renseigne auprès des travailleurs sociaux qui m’informent que depuis deux ans, certains en tant que demandeurs d’asile sont dans l’attente de leur statut de réfugiés.
Quel impact l’incarcération a-t-elle sur la parentalité ?
La prison produit une rupture physique entre les personnes détenues et leurs proches mais elle doit s’attacher, dans le même temps, à les préserver d’une rupture affective. Le traitement de cette question des liens familiaux des détenus est, alors, forcément difficile à résoudre. La sociologie carcérale s’est très souvent focalisée sur les relations sociales dans l’institution pénitentiaire. Pourtant, considérant les effets de l’incarcération d’une personne sur son entourage, j’ai eu le désir d’en apprendre davantage sur cet impact familial.

Connexion

Conseiller en économie sociale et familiale

Abonnement

Recherche