Lorsque l’on parle de séparation, de séparer l’enfant de sa famille il s’agit de l’en retirer.
Or si cette séparation ou retrait n’est pas ou est mal préparé, cela provoque un traumatisme affectif.
Il s’agit alors d’une rupture psychique et non d’un travail de séparation.
Si un travail d’élaboration par la famille et l’enfant n’est pas fait, le retrait de l’enfant du milieu familial peut être vécu comme une mise en péril de l’attachement et un danger de cassure du lien affectif existant.
La séparation d’un point de vue éducatif réside dans l’accès d’un individu à la capacité de faire perdurer l’attachement affectif dans la distance.
C’est une capacité d’élaboration psychique qui permet à l’être de continuer de se savoir aimé, de se savoir présent et donc d’exister dans la pensée et l’affection de l’être cher malgré l’absence.
La séparation est un travail nécessaire qui s’opère dès le plus jeune âge.
Lorsque la séparation n’a pu se réaliser du fait d’une relation symbiotique entre la mère et l’enfant les incidences sur le développement psycho-affectif de l’enfant sont réelles.
Cela génère chez de nombreux enfants des troubles de la personnalité, inhibition, toute puissance, pathologies diverses…
Lorsque l’indication de séparation est nécessaire, la prise en charge de l’enfant par les différentes équipes (thérapeutique, éducative et pédagogique) vise à restaurer l’enfant et à l’amener à l’individuation.
Pour cela il faut parvenir à desserrer le lien symbiotique qui le relie à sa mère.
La défaillance de certains parents est lourde de conséquences sur le développement de leur enfant.