Aujourd’hui, pour réaliser ce dossier, ce qu’il m’a paru intéressant à voir de plus près se situe dans le contexte de la loi du 2 janvier 2002 rénovant l’action sociale et médico-sociale du Code de l’Action Sociale et des Familles. Plus précisément, les difficultés d’application de tous les outils de travail qui vont avec cette loi. Ils sont à retravailler ou à créer pour certains. Mon stage se déroulant en CHRS, les missions de l’association et son équipe pluridisciplinaire en sont touchés de plein fouet. Les salariés de l’association se sont distribués les tâches pour prendre en charge les différents travaux.
La loi du 2 janvier 2002 définit un certain nombre de principes et de droits dus à chacun tels que : « Dynamiser l’insertion sociale et professionnelle des usagers accueillis dans les structures d’accueil, d’hébergement, d’insertion en créant une réflexion sur les outils de la loi : livret d’accueil, règlement de fonctionnement, contrat de séjour et conseil de vie sociale ». Cependant le droit des usagers n’est pas une question récente, il est traité depuis de nombreuses années et cette loi est venue renforcer les convictions que peuvent avoir les travailleurs sociaux. Toutefois la loi date de 2002 et maintenant en 2008, les structures commencent tout juste à se mettre au travail voire seulement à y réfléchir pour les moins rapides. Cela démontre bien la difficulté que rencontre la majorité des lieux d’accueil à prendre du temps pour se mettre à jour.
Cela concerne chaque travailleur social dans sa pratique de tous les jours, il est donc important de pouvoir le faire dans les bonnes conditions. Il ne reste qu’à trouver le temps le temps de se pencher dessus et à prendre conscience qu’il faut modifier sa pratique en quelques points.
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La loi apparaît comme lourde à appliquer, nécessitant beaucoup de temps, de travail, dans un contexte de tension au niveau salarial, budgétaire et de la demande des personnes en difficultés. Je pense que la mise en œuvre du droit n’est pas un ajout mais une modernisation des rapports entre aidant et aidé. A terme, cette modernisation vise une plus grande implication des bénéficiaires, afin de favoriser leur socialisation donc, leur insertion.
Au-delà de la conviction de chacun, le temps et les moyens sont deux ingrédients nécessaires. La mise en œuvre d’une loi est une démarche, un processus de changement qui nécessite du temps pour informer, expérimenter, ajuster, adapter, évaluer…
Le problème principal est que le temps manque. Le contexte social actuel fait qu’il y a de plus en plus de personnes nécessitant un accompagnement. Il y a de plus en plus d’entrées dans le CHRS et de moins en moins de sorties. Les personnes mettent beaucoup de temps à quitter l’association car il est très, très compliqué de trouver un appartement et encore plus avec une allocation adulte handicapé ou un revenu minimum d’insertion. Les éducateurs jonglent avec une masse de travail conséquente qui ne cesse de grossir. Ici les prises en charge sont pour la plupart lourdes car le public accueilli cumule certaines difficultés d’ordre psychologique ou comportemental. Il y a toujours plus de prise en charge avec le même nombre d’éducateurs. Cela limite le champ d’action en dehors des suivis socio-éducatifs.
Catégorie: | Travaux U.F. Educateur spécialisé |
Type de fichier: | application/pdf |
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