D’après l’article 1er de la loi du 29 juillet 1998, «la lutte contre les exclusions est un impératif national fondé sur le respect de l’égale dignité de tous les êtres humains et une priorité de l’ensemble des politiques publiques de la nation » . Ainsi, de nombreux acteurs sont concernés par cette loi comme les départements qui peuvent mettre en place ou financer certaines actions répondant à cet impératif. Sur le département de la M.., le Conseil Général est donc présent dans le financement de certaines structures comme les chantiers d’insertion par exemple, mais aussi pour le financement de structures innovantes qui sont appelées les « Espaces de Découvertes et d’Initiatives ». Ces espaces ont été créés pour favoriser l’insertion sociale des personnes exclues, et en particulier des hommes seuls bénéficiaires du RMI qui sont nombreux dans ce département. J’ai effectué mon stage professionnel dans l’une de ces structures : l’Espace de Découvertes et d’Initiatives du Pays de L. En arrivant, sur ce lieu de stage, je me demandais comment la professionnelle réalise les évaluations, à destination des financeurs, concernant les bénéficiaires du RMI. En effet, ces structures fonctionnent sur le principe qu’il est important de faciliter le brassage de la population afin de valoriser les personnes et de créer du lien social. Pour favoriser ce brassage, les Espaces de Découvertes et d’Initiatives sont ouverts au tout public en ne faisant aucune distinction entre les bénéficiaires du RMI, les personnes en difficultés et entre toutes les autres personnes accueillies. Alors, est-il possible de réaliser une évaluation de l’action, tout en respectant ce principe d’anonymat, de non distinction ?
Les Espaces de découvertes et d’Initiatives sont donc des structures assez innovantes puisque leur principe n’est pas de travailler à partir des difficultés, des problèmes du public, mais de ses capacités et de ses potentiels afin de le mettre en avant, de le valoriser. Cependant certaines caractéristiques et problématiques des personnes accueillies sont connues, petit à petit, des professionnelles par la communication avec les différents travailleurs sociaux et parce qu’une grande partie du public se livre, parle facilement. Ces informations sont essentielles pour les professionnelles qui peuvent ainsi éviter ou mieux gérer certaines situations. Mais ces renseignements ne sont pas connus des autres participants et des personnes ressources afin de respecter chaque personne et de ne pas l’enfermer dans un statut, la stigmatiser ; ce qui est favorisé par le brassage de la population. Ainsi, l’évaluation de l’action, à destination des partenaires et des financeurs, peut être réalisée tout en respectant le principe de non distinction entre le public. Les informations transmises sont entre autres d’ordre quantitatif, à savoir le nombre de personnes accueillies selon leur statut sur une période, et qualitatif c’est-à-dire les améliorations, les progrès remarqués sur le public sans qu’aucun nom ne soit dévoilé. Ce stage m’a donc permis de découvrir une structure et de répondre à mon questionnement initial concernant l’évaluation.
Catégorie: | Rapport de stage Conseiller en économie sociale et familiale |
Type de fichier: | application/pdf |
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