J’ai effectué mon stage à l’Institut médico-éducatif de la Somme, officiellement habilité à accueillir des enfants, adolescents et jeunes adultes de 6 à 21 ans ( une prolongation du suivi est parfois envisagé jusque 25 ans et un enfant est rarement orienté à l’I.M.E de la Somme avant 9 ans ) présentant des déficiences intellectuelles légères à moyenne avec ou sans troubles du comportement et/ou de la personnalité.
Dans les faits, les profils des populations accueillis à l’IME de la Somme sont plus diversifiés, les causes sont multiples.
L’I.M.E se voit orienter des usagers aux profils divers, il faut pour l’équipe de professionnels pluridisciplinaire s’adapter, la cohabitation de ces usagers entraine différentes conséquences problématiques que j’ai pu constater au quotidien sur mon lieu de stage, certaines situations m’ont interpellé, ce qui m’a poussé à m’interroger sur la question de la place de certains usagers en Institut Médico-éducatif, et du manque de structures spécialisée en Région Picardie.
Quelles sont les causes et les conséquences d’un manque de structure d’accueil spécialisée ? Qu’engendrent-t-elle au sein d’un Institut Médico-Educatif ?
En conclusion, les maisons départementales des personnes handicapées sont débordées, avec des retards de plusieurs mois dans la prise en charge des dossiers due à une pénurie d’établissements spécialisée.
La scolarisation en milieu classique en classe adaptée ne pouvant convenir qu’à certains enfants et adolescents, les besoins sont très importants mais la question du budget empêche la création de nouvelles structures alors que le handicap en France ne diminue pas. Selon l’INSERM, il concerne environ 15 000 naissances par an.
Ce manque de structures engendre un manque de spécialisation des professionnelles et des difficultés supplémentaires pour les travailleurs sociaux et pour les usagers, constaté à l’IME de la Somme mais cette situation ne semble pas être un cas isolé, entrainant des mises en danger, des dérives, des impasses.