Malik est un jeune adulte présent au sein de l’atelier que j’anime depuis septembre 2008. Je le connais depuis 2003, pour avoir participé à différents séjours organisés par les différents groupes de vie dans lesquels il a séjourné. J’ai également participé à sa prise en charge dans un atelier appelé « classe atelier » sur une période de remplacement de six mois. Depuis deux ans que j’anime l’atelier métallerie/ferronnerie dans lequel Malik se trouve, l’équipe éducative et moi-même, sommes dos au mur face aux défenses qu’il met en place pour dénier ses difficultés. Cette étude de cas est pour moi le moyen de mieux cerner la problématique de Malik, et par celle-ci tenter de trouver des pistes de travail permettant à Malik une insertion réussie à un an et demi de sa fin de prise en charge.
La réalisation de cette étude de cas, aura pour moi été bénéfique. Elle m’a permis de comprendre la problématique d’un jeune adulte au long passé institutionnel, accueilli au sein de l’atelier que j’anime, et d’en avoir une vision plus objective. J’ai ainsi pu constater que souvent dans le « feu de l‘action », nos analyses peuvent être faussées par méconnaissance de la problématique. De ce fait, même si nous tendons à objectiver à l’aide d’un étayage théorique, les faits, types de comportement, et actes posés, nous pouvons facilement tomber dans le jugement de valeur avec nos normes de « sachant ». Cela met en évidence l’importance du travail en équipe.
La compréhension de la problématique de Malik, m’a permis de le voir sous un angle différent, et modifier mon approche éducative et pédagogique. Je peux dès à présent constater les bénéfices que cela apporte sur les trois jours par semaine qu’il passe en ma présence, où je positionne Malik comme un jeune adulte en phase d’insertion, venant se perfectionner dans l’atelier pour faciliter son intégration.