C’est lors de mon stage de 1ère année au sein d’un Institut Thérapeutique Educatif et Pédagogique (ITEP) que s’est posée la question de la scolarisation pour les adolescents accueillis.
Je me suis orientée vers ce type de structure du fait que je souhaitais travailler au contact d’adolescents, public auprès duquel j’ai de l’expérience et vers lequel dirige mon avenir professionnel.
La spécificité de cet établissement repose sur la tripolarité de la prise en charge, qui lie accompagnement éducatif, scolarisation interne et suivi médical.
En effet, La particularité fondamentale des temps de classe situés à l’intérieur même du site où les jeunes vivent m’a interrogée. Je voyais l’école comme un vrai lieu de socialisation et d’affirmation de soi vis-à-vis de l’éducation parentale . Alors devenue une place d’évolution personnelle, d’un point de vue de collecte d’apprentissages et d’un côté intellectuel, l’école permet au jeune de construire des réflexions et commencer à se comprendre psychiquement.
Tout en tenant compte des problématiques qui leur sont propres du fait de leurs réelles pathologies sociales et développementales, la scolarisation singulière de l’ITEP permet-elle une pareille évolution du jeune accueilli ?
Au cours de cette expérience, j’ai pris conscience de la complexité de la prise en charge d’adolescents en situation d’inadaptation scolaire, sociale et en grand malaise avec eux-mêmes.
L’ITEP doit non seulement tenter de guérir lacunes et phobies scolaires (côté pédagogique) mais aussi de réapprendre aux jeunes à s’adapter en société (côté éducatif) tout en prenant soin d’eux-mêmes (côté thérapeutique).
L’école m’apparaît de plus en plus comme un carrefour de la vie, indispensable pour le jeune dans la construction de son identité, dans la recherche de son équilibre et dans ses relations aux autres.
Il est pour moi nécessaire pour la personne d’effectuer un passage au collège/lycée, recréant comme une sorte de rite de passage à l’âge adulte, uniquement entre futurs acteurs de la vie sociale.